✍️ La maternité autrement avec Hélène Malmanche - Les notes la masterclass

Parentalité solo, co-parentalité, couples homosexuels : aujourd’hui, il existe mille façons d’envisager la parentalité. Pourtant, ces parcours restent encore peu visibles et entourés de nombreuses interrogations.

Comment évolue le modèle familial ? Entre PMA en France ou à l’étranger, Procréation “Amicalement Assistée”, congélation des ovocytes… Quels sont les parcours possibles pour faire famille autrement ?

Cette masterclass, animée par Hélène, propose un regard informé et démocratisé sur ces différentes trajectoires.

👩‍⚕️ Quelques mots sur Hélène

Hélène est sage-femme, mais pas seulement ! Socio-anthropologue, elle a suivi des études en sciences sociales et s’est intéressée aux questions de santé sexuelle et reproductive. Dans sa pratique clinique, elle apporte un regard sociologique à l'accompagnement des parcours de préservation de la fertilité et de PMA. Elle a également participé à une étude menée par l'INED intitulée AMP sans frontières, qui s’intéresse aux parcours de PMA réalisés en dehors du cadre légal français.

🇫🇷 La PMA en France : d’où on vient ?

Avant 1994 : un système sans cadre

Jusqu’en 1994, il n’existait aucune régulation sur le don de sperme en France.

  • Dans le privé, les donneurs pouvaient revenir aussi souvent qu’ils le souhaitaient, tant que ça remplissait les banques de sperme.
  • Dans le public, ce sont surtout les étudiants en médecine qui donnaient leur sperme.

Première régulation : une approche influencée par la religion

La première régulation a été mise en place par Georges David, un médecin aux convictions religieuses marquées. À l’époque, seulement les couples hétérosexuels avec enfants pouvaient donner à des couples sans enfants.

Ce cadre a rapidement montré ses limites parce qu’il réduisait drastiquement le nombre de donneurs. Il a donc été assoupli, mais l’influence religieuse est restée forte. Jusqu’en 2011, il fallait avoir au moins un enfant pour donner son sperme ou ses ovocytes.

Levée de l’anonymat des donneurs : une crainte infondée

Avant la réforme de 2021, beaucoup craignaient que la fin de l’anonymat fasse chuter le nombre de donneurs. Mais c’est l’inverse qui s’est produit : les dons ont augmenté. Malgré tout, le nombre de donneurs reste insuffisant pour couvrir les besoins des personnes en parcours de PMA.

À savoir : Les âges limites en France

  • 43 ans : pour la ponction de ses propres ovocytes dans le cadre d’une PMA.
  • 45 ans : pour la prise en charge en PMA.

🌍 La PMA à l'étranger : quels choix ?

Choisir un pays pour un parcours de PMA implique de prendre en compte plusieurs critères essentiels :

  • Type d'anonymat autorisé : certains pays garantissent un anonymat total, tandis que d'autres proposent des options de semi-anonymat ou de donneurs ouverts.
  • Coût : la PMA peut représenter un investissement important, avec des écarts significatifs selon le pays.
  • Disponibilité des donneurs : certains pays disposent d'un large choix de donneurs, qui permet de préciser ses critères moyennant des frais.

Tour d’horizon des pays :

🇩🇰 Danemark : Premier pays donneur de sperme en Europe, le Danemark offre trois niveaux d’anonymat : total, semi-anonymat ou donneurs ouverts, avec un coût qui varie selon l’option choisie.

🇪🇸 Espagne : Réputée pour la rapidité de son processus, l’Espagne attire de nombreuses personnes malgré des coûts élevés, la PMA étant principalement accessible dans le secteur privé. L’anonymat des donneurs y est total.

🇧🇪 Belgique : Actuellement en anonymat total, la Belgique devrait évoluer vers un semi-anonymat, engagement pris par le nouveau gouvernement. Il est aussi possible de venir avec un donneur connu, qui ne pourra pas revendiquer la parentalité par la suite.

🇵🇹 Portugal : Le Portugal applique un semi-anonymat. Cependant, la barrière de la langue et les démarches administratives complexes peuvent être des freins dans le parcours.

🇨🇿 République Tchèque : Souvent choisie pour son coût plus abordable, notamment pour les dons d’ovocytes, la République Tchèque applique un anonymat strict.

À savoir :

  • Prise en charge des frais : dans tous les pays de l’Union européenne, les soins réalisés dans le public peuvent être remboursés par le CNSE.
  • Accompagnement en France : même pour un parcours à l’étranger, une partie du suivi se fait en France. Il est essentiel de trouver le bon praticien.

💰 Concrètement, combien ça coûte une PMA à l’étranger ?

Option la plus accessible

  • Insémination en France avec une paillette de sperme importée du Danemark.
  • Coût de la paillette : entre 800 et 1 000 €, ce qui correspond à un essai.

Option la plus économique

  • Être un couple de femmes ou un couple hétérosexuel à l’État civil.
  • Passer par la Belgique ou le Luxembourg.
  • Obtenir une lettre d’un professionnel de santé français précisant le risque de perte de ses droits en France.
  • Déposer un dossier sur le site du CNSE pour demander le remboursement des frais.

📌 Recommandations et ressources

🏡 Associations et collectifs

Beaucoup d’associations proposent des ressources précieuses : podcasts, revues, livres, groupes de parole… Leurs contenus sont régulièrement mis à jour et accessibles sans obligation d’adhésion.

  • Mam' en solo : dédiée aux femmes qui choisissent d’avoir un enfant seules.
  • BAMP : initialement pour les personnes concernées par l’infertilité, mais s’intéresse plus largement à toutes les démarches nécessitant une aide à la procréation.
  • APGL (Association des Parents Gays et Lesbiens) : propose des moments d’échange et dispose de nombreuses antennes locales.
  • Les cigognes de l’espoir : une référence pour celles et ceux qui envisagent une PMA avec un donneur.
  • PMAnonymes : regroupe des adultes conçus par don qui partagent leur expérience. Leurs témoignages offrent un éclairage sur la levée de l’anonymat depuis 2021, la recherche d’antécédents médicaux et la question des éventuels frères et sœurs issus d’un même donneur ou d’une même donneuse.
  • Les enfants d'Arc-en-ciel : un collectif qui soutient les personnes LGBTQ+ dans leur parentalité, y compris les personnes asexuelles et trans.

🎙 Podcasts à écouter

  • Les Enfants vont bien : un podcast qui donne la parole à des personnes qui ont vécu des parcours qui sortent des normes sociales de la parentalité ordinaire.

💬 Espaces d’échange et de soutien

  • Groupes Facebook et WhatsApp : ces espaces permettent non seulement d’échanger sur le projet parental (questions médicales, démarches administratives…) mais aussi d’obtenir du soutien au quotidien.
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