✍️ L'accouchement avec Anna Roy - Les notes de la masterclass

Anna Roy, sage-femme emblématique que l'on ne vous présente plus, est venue parler d’accouchement chez Jeen.

Vous retrouverez ici les points clés de l’accouchement selon Anna Roy : ses conseils éclairés, ses recommandations pleines de sagesse, et, bien sûr, quelques-unes de ses fameuses punchlines, le tout empreint de son franc-parler légendaire.

👉 Les 9 points à retenir selon Anna

1️⃣ L’accouchement, c’est génial

C’est une expérience à la fois universelle et tellement personnelle. L’accouchement c’est un dédoublement, vous entrez dans une pièce en étant 1 et vous en ressortez à 2, 3 ou 4. Vous donnez naissance à une autre personne, qui a son individualité, sa personnalité.

Il faut tout de même faire attention aux témoignages qu’on peut entendre. Si certains sont positifs, d’autres sont dramatiques et, suivant votre sensibilité, il peut être judicieux de ne pas les écouter.

2️⃣ L’accouchement, c’est une rencontre

On entend beaucoup dire qu’il y a un instinct maternel ou paternel. C’est faux. Cela voudrait dire que tout le monde a la même réaction à l’arrivée d’un enfant. Il y a en fait autant de réactions possibles qu’il y a d’individus sur cette planète.

La naissance d’un enfant, c’est une rencontre amoureuse. Et comme toute relation d’amour, elle peut être passionnelle comme elle peut être plus timide. C’est pourquoi il faut être gentil·le avec ses émotions. Il ne faut pas s’attendre à ce que ça se passe d’une certaine manière, comme toute rencontre. Si le lien en se crée pas tout de suite, il n’y a aucune peur à avoir, il se construira avec le temps.

Il peut y avoir un décalage entre la réaction de la mère et celle du co-parent, elle peut être plus distante. La mère a vécu 9 mois de grossesse et un accouchement, c’est normal que ses émotions ne soient pas les mêmes. Le co-parent est par contre “tout frais”, et peut donc montrer plus d’émotions.

3️⃣ L’accouchement est totalement imprévisible

On ne sait pas réellement où, quand, comment et avec qui il se passera. C’est normal d’appréhender ce moment, mais si la peur de l’accouchement vous empêche de dormir ou de manger, il faut aller consulter.

Certains co-parents n’osent pas le dire, mais ils peuvent avoir très peur, comme les mères. C’est pourquoi, il est important d’en parler avant, savoir qui veut faire quoi, si quelque chose tient particulièrement à cœur à l’un.e d'entre vous.

C’est important de se poser ces questions. Il faut beaucoup d’échanges, de communication et de dialogue. Les co-parents ont le droit de dire qu’ils veulent ou ne veulent pas être là pour un moment x.

Dans le cas ou vous n’auriez pas de co-parent, vous pouvez aussi trouver un.e accompagnant.e qui serait présent.e en soutien affectif.

4️⃣ Médecine vs. nature

Ce sont 2 courants qui se détestent cordialement.

La médecine est absolument géniale lorsqu’elle est bien utilisée: il y a 100 ans, c’était 10% des enfants qui mourraient à la naissance.

La nature est merveilleuse mais peu parfois être traître.

Il n’y a pas à choisir un camps, les 2 marchent ensemble. Si vous voulez, ou non un accouchement naturel, c’est votre choix et aucun jugement ne doit être posé dessus.

5️⃣ Il faut se préparer à l’accouchement

Être bien préparé.e, c’est être préparé.e au fait que tout peut arriver.

Il existe beaucoup de livres et de ressources que l’on peut utiliser pour se renseigner. Ce qui peut être plus compliqué, c’est de trouver les bons canaux. Ceux qui vous correspondent.

C’est aussi important pour le coparent de se renseigner, de s’informer, parce que l’arrivée du bébé lui est beaucoup plus abstraite.

C’est important d’avoir un.e bon.ne sage-femme de ville, en qui vous avez confiance, pour que votre expérience soit la mieux possible. Vous pouvez aussi opter pour un suivi avec un.e sage-femme à la maternité que vous avez choisi pour pouvoir prendre vos marques, quitte à avoir un double suivi.

En ce qui concerne le choix de la maternité:

Il faut aussi se renseigner sur quelle maternité vous conviendra le mieux en fonction de ce qu’elle offre. Vous pouvez demander à avoir une visite des lieux pour que vous puissiez vous projeter. Attention, les équipes ne peuvent pas forcément vous faire visiter.

Pour faire ce choix, votre premier critère ne doit pas être la proximité géographique. Vous pouvez vous renseigner sur :

  • le type de péridurale pratiqué
  • la possibilité que le coparent soit présent en césarienne
  • La possibilité de choisir votre position d’accouchement (dans certaines maternité, les sages-femmes ne sont pas nécessairement formé.es ou habitué.es à toutes les positions).
  • les différentes statistiques des maternités.

Vous pouvez changer de maternité jusqu’à la fin de votre grossesse. L’important, c’est d’être actrice de ses choix et de faire confiance aux équipes.

6️⃣ Le projet de naissance

Il est très important de le faire. Le.a sage-femme qui sera en salle de naissance ne sera pas nécessairement celui.elle qui vous aura suivi pendant votre grossesse. C’est un moyen pour le.a sage-femme et l’équipe médicale de savoir et de comprendre qui vous êtes.

Le plus important est de mettre du contexte. Qui êtes-vous ? Une photo peut être une bonne idée ! Il est possible de l’écrire sous le format de lettre en racontant si vous avez un historique d’infertilité, des peurs particulières, des sensibilités, ce que vous aimeriez pour le post-partum, vécu des violences, etc.

Ce projet de naissance est là pour donner les clés, pour vous raconter, et faire comprendre qui vous êtes à l’équipe présente au moment de l’accouchement.

Vous pouvez le transmettre dès votre rendez-vous à la maternité vers le 7e ou le 8e mois. Sinon, il est toujours possible de le faire le jour de votre arrivée à la maternité.

7️⃣ La douleur de l’accouchement

Certains ne veulent plus que l’on parle de douleur, mais l’accouchement est douloureux.

En France, il existe de nombreux moyens alternatifs ou médicaux qui permettent d’atténuer cette douleur (péridurale, acuponcture etc.).

En ce qui concerne la péridurale, il en existe des légères, et vous pouvez aussi avoir la possibilité de doser vous-même la quantité de produit afin de gérer votre douleur au mieux. En général, il est possible d’y avoir recours entre 3 et 7cm de dilatation du col. Entre le moment ou vous pressez le bouton pour injecter une dose de produit et le moment ou vous en ressentez l’effet, il se passe entre 10 et 15 minutes.

En cas de doute sur la péridurale, vous pouvez toujours demander conseil à la sage-femme qui vous accompagne.

Sans péridurale, il est courant de traverser une phase de désespérance. Elle arrive souvent à 8cm de dilatation. Cette phase correspond au moment où la douleur est tellement forte que vous avez envie de mourir, et en êtes sûre. Elle est généralement signe que le bébé arrive (donc souvenez-vous de ça!). En revanche, si vous êtes dans cette phase alors que vous êtes à 2cm de dilatation, il est très fortement conseillé d’avoir recours à la péridurale, pour éviter une dissociation.

La bonne nouvelle, c’est que c’est une douleur intermittente. On peut même considérer un côté de défi dans une certaine mesure: c’est la plus forte douleur du règne humain.

👉 Le tips d’Anna pour supporter les contractions : vous pouvez mettre un minuteur d’1min20 à côté de vous, ou une musique qui dure ce temps pour voir la fin de la contraction arriver.

8️⃣ Les co-parents

Ils font partie intégrante de l’accouchement. Il est fondamental qu’ils soient présents, d’une manière ou d’une autre. Ils ont aussi la position la plus difficile d’une certaine manière, puisqu’ils voient la personne qu’ils aiment et parfois leur bébé avoir extrêmement mal, mais ne peuvent rien faire pour soulager cette douleur.

Il faut garder en tête qu’ils ont le droit de s’exprimer, même s’ils ne sont pas ceux qui accouchent.

Si un soutien affectif suffit, ils peuvent aussi avoir un rôle plus actifs si la mères et eux se sentent à l’aise (masser, tenir les jambes etc.). Ils peuvent tout aussi bien dire qu’ils ne veulent pas être là. Le tout est de se mettre d’accord avec la mère en amont.

Les co-parents peuvent - et c’est même très recommandé - se préparer à l’accouchement et aux gestes qu’ils pourraient faire - s’ils le souhaitent. Pour cela, vous pouvez consulter les tutos de la Maison des Maternelles.

Les besoins de la mère au moment de l’accouchement rentrent aussi en jeu. Chacune est différente : certaines peuvent avoir besoin que le co-parent soit à côté d’elles, d’être rassurées, qu’on leur tienne la main, et d’autres besoin d’espace (comme dit Anna: “Ta meilleure place c'est va chier”). Le tout est de ne pas se vexer.

Ils ont aussi un rôle de médiateur avec l’équipe médicale et peuvent faire entendre ce que vous voulez pendant l’accouchement.

9️⃣ Penser au nouveau-né

“Par pitié, prenez la mesure de ce que votre enfant va vivre.”

On ne pense jamais à eux, et pourtant, ce sont eux qui vivent le moment le plus fou. Ils découvrent à la fois la gravité, le froid, la lumière, de nouvelles expressions du visage, la respiration, l’alimentation en tétant par opposition à l’alimentation par voie veineuse, et beaucoup d’autres aspects.

L’atterrissage pour cet enfant doit être le plus doux possible, et cette mission est surtout celle du co-parent. S’il a besoin de gestes de réanimation (l’aider à prendre sa première respiration par exemple), il faut l’accompagner, être là, lui parler.

Le premier regard - que l’on appelle aussi le protoregard - du nouveau né est un moment magique, saisissant. Lorsqu’on le pose sur sa mère, c’est le regard le plus pur qui existe. Vous pouvez simplement le regarder ou le photographier si vous voulez immortaliser ce moment.

À la naissance et pendant les 9 premiers mois, le bébé ne sait pas qu’il est un corps et une personne différents de sa mère. Plus vous sécurisez votre enfant à la naissance, plus il ira voir le monde plus tard, parce qu’il sait qu’il peut revenir. S’il n’y a pas d’instinct maternel & paternel, il y a un instinct de l’enfant sur ses parents.

Vous pouvez aussi initier du peau à peau avec les figures d’attachement solides que vous voyez dans la vie de votre enfant, vos personnes de choix avec qui vous voulez qu’il ait un lien particulièrement solide.

En terme de douleur chez le nouveau né, on sait mesurer ses taux d’hormone de stress. Si elles sont à des niveaux stratosphériques pendant le travail et l’accouchement, ça permet aussi que le cœur fonctionne par exemple.

👉 D’autres sujets que vous avez fait émerger pendant l’échange

Les techniques naturelles de déclenchement

Le déclenchement à l’italienne : les prostaglandines contenues dans le sperme pourraient déclencher des contractions utérines, et l’ocytocine - l’hormone du plaisir - que vous produisez lors d’un orgasme, peut également aider.

L’acupuncture peut contribuer aux contractions utérines et à la dilatation du col de l’utérus.

La tisane de framboisier favorise la dilatation du col et permet aux contractions d'être régulières

Savoir quand aller à la maternité

Vous sentirez une différence entre les contractions “douillettes” et les contractions de travail

En cas de doute, vous pouvez appeler votre sage-femme qui saura vous conseiller. Il est importante que ce soit la future mère qui appelle pour qu’en entendant sa voix et son souffle le.a sage-femme puisse évaluer la situation le plus rapidement possible.

Si vous sentez que vous n’arrivez vraiment plus à tenir à la maison, allez à la maternité.

Pour une première naissance, il est rare d’arriver à la maternité trop tard.

La pudeur & les selles

On s’en fait une montagne mais pourtant, pendant l’accouchement, vous êtes une autre personne.

Avant l’accouchement on a mal au ventre et on va souvent à la selle.

Même si ça devait arriver lors de l’accouchement, les sages-femmes ont un pouvoir magique qui fait tout disparaître sans que vous ne vous en rendiez compte

La préparation de l’accouchement pour une 2e grossesse

Vous n’êtes pas obligée de vous préparer autant que pour le premier. Le tout est de se faire une piqûre de rappel de ce qu’il va se passer.

D’autres sujets sont plus importants, comme la réaction du premier enfant.

JE NE BOUGERAI PAS : Comment réagir ?

Si la mère dit au co-parent qu’elle ne veut pas bouger et ne bougera pas, c'est que l’accouchement est imminent

Que faire dans ce cas-là ? Ne lui dites pas de bouger, appelez directement le SAMU.

Les accouchements rapides sont en général des accouchement qui se passent bien.

La péridurale

Ce qu'il faut savoir :

  • Elle permet de ne plus avoir de douleur, ce qui veut dire qu’elle atténue aussi les sensations de l’accouchement. Celles-ci existeront quand même dans tous les cas.
  • La dose est baissée pour le passage du bassin pour que vous puissiez sentir le bébé
  • Il n’est plus possible d’en poser une à partir du moment où le bébé arrive dans les 45min qui suivent.
  • Il arrive que la péridurale ne fonctionne pas très bien, même après plusieurs poses.
  • Le seul gros risque (reste rare) qui existe à la pose de la péridurale est la brèche de la dure-mère. Sa conséquence est un mal de tête pendant plusieurs mois.
  • La pose du cathéter de la péridurale pour les accouchements multiples/siège sans forcément que l’anesthésiant soit injecté permet de pouvoir gérer rapidement les risques de césariennes ou de manipulations douloureuses qui pourraient avoir lieu
  • Elle ne va pas nécessairement jouer sur la durée de convalescence, c’est plutôt la durée et les circonstances de l’accouchement qui vont jouer
  • Si la mère est dans la phase de désespérance alors qu’elle n’est dilatée qu’à 3 ou 4cm et qu’elle persiste à ne pas vouloir de péridurale, il peut y avoir un risque de dissociation.
  • Il faut garder en tête que les femmes “douillettes” ne sont pas forcément les plus douillettes à l’accouchement, et inversement. Il ne faut pas se dévaloriser face à la douleur.

Le gaz hilarant

Il peut être très chouette et permettre de dépasser la phase de désespérance (sauf si celle-ci arrive précocement dans le travail)

Ndlr : ce n’est malheureusement pas magique pour tout le monde. Certaines femmes trouvent ça top, d’autres n’y trouvent aucun bénéfice. A TESTER !

Le périnée

Il peut arriver qu’il soit très tonique, mais le bébé sortira toujours, et cela n’entraîne pas nécessairement de déchirure. Pour le vérifier, vous pouvez mettre 2 doigts dans votre vagin, contracter votre périnée et voir si vous pouvez le relâcher ensuite

Le massage du périnée quotidien pourrait avoir comme effet d’irriter la muqueuse. Pas d’étude qui prouve que c’est efficace, mais a priori pas délétère non plus donc pourquoi pas, si vous le sentez.

Ndlr : A faire de l’huile végétale (huile que vous pouvez ramener le jour de l’accouchement, la sage-femme s’en servira au moment de la sortie du bébé 😉)

L’accouchement par voie basse avec un bébé en siège

L’équipe médicale vérifie au préalable que le bébé peut bien passer. Si c’est le cas, vous pouvez accoucher par voie basse. Ndlr : Les médecins confrontent une radio du bassin et les mesures de votre bébé à l’écho, en fonction ils décident de vous donner, ou pas, le feu vert pour un accouchement par voie basse.

La décision finale VOUS revient : vous pouvez décider de préférer, ou pas, une césarienne.

Il peut y avoir plus de personnes dans la salle de naissance pour pouvoir gérer les éventuelles complications (césarienne)

L’accouchement après une césarienne

Oui on peut accoucher par voie basse après une césarienne.

Ndlr : Un obstétricien de la maternité vous donnera, au début du troisième trimestre, son accord pour accoucher par voie basse en fonction des mesures du bébé à l’échographie, de votre état de santé, de la cause de la césarienne précédente…

Il est extrêmement rare de ne pas avoir de feu vert pour tenter un accouchement par voie basse.

A savoir qu’à la fin, la décision VOUS revient. Vous pouvez décider de demander une césarienne si vous le souhaitez.

Quand il s’agit d’une 2e césarienne, on reprend la même cicatrice

La position pendant l’accouchement

Il existe de nombreuses positions possibles: semi-assise, accroupie, “à l’anglaise”, debout, à 4 pattes etc. Sachez qu'avec une péridurale, toutes les positions restent possible, sauf celle debout, et cela même si la péridurale n’est pas déambulatoire.

Elle peut être votre choix, mais est aussi celui de votre enfant : une position peut être plus propice à sa descente. Le jour J, certaines positions seront plus confortables que d’autres et vous prendrez spontanément ces positions et pourrez en changer si une autre est mieux pour vous.

Par rapport à 5 ou 6 ans en arrière, les équipes sont beaucoup plus formées et à l’écoute dans le choix des positions d’accouchement. Il se fait en concertation avec vous.

S’il y a des complications, vous devrez prendre la position gynécologique pour que les sages-femmes et/ou le médecin puisse avoir une vision optimale.

Ce n’est pas parce que vous êtes en position gynécologique et que vous avez les pieds dans les étriers que vous jambes sont des membres morts. Dans cette position, vous ne serez pas passives, et pourrez par exemple attraper vos jambes dans une position presque accroupie.

Pour vous renseigner, on vous conseille Le tuto des Maternelles sur les positions de l’accouchement.

L’épisiotomie

Sauf pour des raisons médicales, elle n’est pratiquement pas pratiquée.

La méthode “Epi-no” - technique qui consiste à gonfler un ballon dans son vagin pour préparer son corps à l’accouchement - n’est pas recommandé et n’a jamais fait la preuve de son efficacité

L’expression utérine

Cette pratique, qui consiste à appuyer sur le fond utérin pour aider l’enfant à descendre, est interdite et donc n’arrivera pas. Ce n’est plus une pratique que l’on voit en salle d’accouchement.

L’utilisation d’instruments pendant l’accouchement

Il peut arriver que le personnel médical aide l’enfant à sortir avec des instruments : les forceps, les spatules ou la ventouse obstétricale.

Les obstétriciens ne tirent pas comme des bourrins sur l’enfant pour le faire sortir. Ils préviennent également quand ils vont devoir utiliser les outils : sachez qu’ils ne sont utilisés que s’ils sont nécessaires, et que même si des outils ont été utilisés pendant l'accouchement, la césarienne reste possible.

Si cela arrive, il est conseillé aux co-parents de ne pas regarder ce qu’il se passe, afin qu’ils ne soient choqués par la scène.

Dans les maternités de secteur 1, il est possible de faire des césariennes, de prendre en charge des hémorragies de délivrance par exemple. Mais pour certaines pathologies ou certains cas de figures spécifiques, il pourrait être nécessaire de transférer la mère et/ou l’enfant.

Les hémorragies de délivrance

Il s’agit d’une perte de plus de 0.5L de sang après l’accouchement.

Cela peut arriver quand l’utérus ne comprend pas qu’il n’y a plus de bébé et/ou de placenta. Le.a sage-femme va mettre la main dans l’utérus pour vérifier qu’il n’y ait pas de reste de placenta.

Cela peut aussi arriver parce que l’utérus ne se contracte pas suffisamment suite à l’accouchement. Dans ce cas, la sage-femme vous injectera de l’ocytocine pour encourager les contractions.

“On est formé comme des aviateurs, on a des process, du coup on se déshumanise, certaines sages-femmes sont exceptionnelles et arrivent à rester humaines mais la plupart n’y arrivent pas.”

La préparation physique pour l’accouchement

L’accouchement correspond à une course de 42 km en terme de dépenses caloriques. C’est avant tout une épreuve physique.

La grossesse peut par exemple être un bon moment pour se mettre au sport dans la vie.

En terme de sports conseillés, la marche est une discipline excellente, comme la natation ou le yoga prénatal et beaucoup d’autres. Le tout est d’être en mouvement.

Plus on fait de sport SANS dépasser ses limites mieux on se porte.

Quand vous ne voulez pas allaiter

Demandez conseil à votre sage-femme sur les options que vous avez et les différentes manières dont vous pouvez procéder.

Il existe des comprimés à prendre sur les 3 premières semaines, mais ceux-ci ont des effets secondaires qui, même s’ils sont rares, existent.

Si vous ne voulez pas allaiter vous pouvez aussi prendre des anti-inflammatoires, mettre du froid sur vos seins ou des feuilles de choux.

La limite entre travail et accouchement

La phase d’accouchement correspond aux 20 dernières minutes précédant l’arrivée du bébé. A ce moment-là, vous êtes à dilatation complète, et le bébé est bien engagé dans le bassin.

🥊 Les punchlines d’Anne

“J’adore parler de l’accouchement, je pourrais en parler pendant une semaine sans m’arrêter, sans faire pipi”

“Parfois bien sûr la nature chie dans la colle mais l’accouchement c’est quand même merveilleux.”

“Quand vous vous mariez on vous dit jusqu’à ce que la mort vous sépare mais en fait on a le divorce, alors que là non.”

“Ce qui est génial avec la relation d’amour que l’on a avec notre enfant, c’est qu’on a pas besoin de tester plusieurs personnes avant de trouver la bonne.”

“Sur l’instinct, ne vous attendez pas à ce qu’il y ait une flèche venue du ciel qui vienne vous terrasser ça n’arrivera pas.”

“Les coparents peuvent plus facilement trouver les bébés moches, alors que les mères non. Je ne sais pas par quel miracle.”

“Pour un accouchement on ne sait pas où, comment et avec qui il va se passer. c’est comme si je vous disais que vous alliez faire le tour du monde mais sans vous dire quand ou comment.”

“Être bien préparé.es, c’est être préparé.es à ne pas être préparé.es.”

“Pour moi, le débat ‘péridurale ou pas péridurale” n’existe pas. On ne peut pas comparer. Ca dépend du choix et de la situation.”

“On veut que le fait d’accueillir un enfant vienne naturellement alors qu’au fond c’est un changement radical, définitif et irréversible.”

“Demandez à la sage-femme : si j’étais votre sœur quand est-ce que vous me diriez de faire ?”

A partir du moment où la sage-femme vous donne le go, elle lance son chrono. Poussez comme si votre vie en dépendait, votre objectif c’est de faire atterrir votre enfant sur le mur d’en face.”

“Prenez des bonbons, des chocolats, ce que vous voulez et chargez les (l’équipe médicale) en munitions. Plus vous êtes gentils avec les équipes, plus ils seront gentils avec vous.”

“Il y a un grand delta entre l’accouchement rêvé et l’accouchement réel. Si vous avez un accouchement rêvé, il faut passer votre temps à casser ce mythe là.”

“Il ne faut pas se priver de la médecine quand elle est intelligente.”

“Essayez de tirer les vers du nez des sages-femmes quand vous ne savez pas quoi faire quand.”

“On vous dit que les bébés sont fragiles alors oui il faut pas les faire tomber par terre, mais enfin quand même ça va.”

“On mésestime à quel point c’est vraiment une épreuve sportive.”

“Vous savez, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise mater.”

📖 Les refs d’Anna

  • Les podcasts d’Anna
    • Sage-Meuf: briser les tabous autour de la grossesse, de l’accouchement et du post-partum
    • Tout sur elles: vulgarisation scientifique sur la santé de la femme
    • La Matrescence: parler parentalité sans fausse pudeur
    • Bliss Stories: témoignages de femmes sur leurs maternités
    • ⚠️Certains témoignages peuvent heurter la sensibilité de certain.es
    • Faites des Gosses: explorer la parentalité sous tous les angles
  • Les livres d’Anna
    • C’est ma grossesse: la grossesse en 300 questions
    • Votre grossesse: toutes les étapes de la grossesse pour vous et votre enfant

Et ☝️ pour aller plus loin sur la compréhension et l’accompagnement des maux de grossesse, on vous recommande le programme savamment concocté par Yolande, ostéopathe : explications, tips, pratiques vidéos de yoga adaptées, audios de méditation… Elle vous aide à prendre en mains votre corps tout au long du troisième trimestre de grossesse.

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